"Hé bé jeune fille, on est perdue?".
Nomansland, tout en arrêtant son cri strident, lui rétorqua pleine d'assurance :
"Non, c'est toi. Tu m'as fait peur avec ta tête bizarre de déterré".
Le xélor, puisque ça en était un, partit dans un éclat de rire irrépressible. La jeune fille le regarda étrangemment pensant qu'il se moquait d'elle.
"Ma tête de déterré se mit à dire le xélor!" en riant de plus belle... "Tu me fais rire toi avec tes expressions, tu n'as pas froid aux yeux dis donc".
Elle réalisa sur ces paroles qu'elle était loin de tout, avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, en pleine pénombre et eut un sentiment de peur que le xélor ressentit immédiatement.
"Tiens, voilà pour toi jeune fille" lui dit-il en lui tendant subitement un livre aux pages jaunies. C'était une manière comme une autre de la rassurer. Surprise, la fille eut un mouvement de recul.
"Ca fait tellement longtemps que je suis au fond de ce trou que je n'ai pas eu le temps de le lire, d'autant plus qu'il fait si sombre là-dedans alors, ce n'est pas propice à la lecture. Tiens, prends-le." reprit-il.
Sans avoir le temps de réflèchir, la jeune fille se saisit du bouquin et constata avec émerveillement que c'était le livre du tailleur, un livre si coûteux pour elle.
"Je ne peux pas accepter dit-elle, je ne vous connais pas".
"Peut-être, mais maintenant, il est entre tes mains" lui rétorqua immédiatement le xélor avec un sourire.
La jeune fille était si heureuse de pouvoir enfin consulter ce livre qu'elle ne pouvait se décider à le rendre.
"Heu... D'accord alors, merci beaucoup, mais heu... quand je l'aurai fini, je vous le rendrai d'accord Mon....?"
Tout en plissant les yeux, elle tenta de le dévisager un instant au travers des bandelettes qui masquaient son visage et, d'un air triste, reprit :
"T'es blessé?"
Le xélor ne comprit pas la question sur le coup.
"Heu...Dites, vous êtes bien un Monsieur parce que je ne vois rien là avec ces trucs sur votre visage".
"Ah ça? comprit-il enfin. Et bien ce sont juste des bandelettes Mademoiselle et non, rassures-toi, je ne suis pas blessé et oui je suis bien un Monsieur. Mais je préfère quand tu me tutoies quand même".
"Ah? Oui je le vois mieux maintenant mais ce n'est pas très facile avec cette obscurité quand même, ni avec vos... heu tes ... bandelettes et ta voix fluette".
Le xélor afficha un large sourire tout en disant :
"Oui, on me l'a déjà dit ça, enfin pas que j'avais une voix fluette, mais plutôt que j'avais une voix douce, enfin peu importe."
Ils continuèrent à discuter ainsi et, au fil de la conversation, la sympathie l'un envers l'autre grandissait sans qu'ils s'en aperçoivent vraiment. A un moment donné, alors que Nomansland avait froid, chose normale dans ces mines humides, le xélor, qui avait un peu de bois dans son sac, proposa d'allumer un feu. C'était chose facile pour lui qui était ce que le gens appellent couramment un xélor-feu. La jeune fille eut un "Waaah!" quand des flammes jaillirent d'entre les mains du xélor qui eut un sourire amusé à ce moment là. C'est autour de ce feu de fortune et le temps de sa lente comsomption, qu'ils discutèrent ainsi de longues heures, comme
s'ils s'étaient toujours connus. De loin, la taille du xélor aidant, on aurait dit deux enfants. Ils se rendirent compte l'un l'autre au bout d'une heure passée qu'ils ne connaissaient ni l'un, ni l'autre, le nom de l'autre et, en écarquillant tout deux les yeux en même temps sous l'effet de la surprise, ils éclatèrent ensemble de rire. C'est le xélor qui demanda en premier :
"Alors, comment t'appelles-tu, jeune demoiselle?"
"Nomansland dit-elle en affichant un large sourire et toi?"
"Nomansland? C'est toi Nomansland? Et bien si je m'attendais. Je suis encore plus content d'avoir l'honneur de te rencontrer. Ta réputation est connue tu sais Nomansland" dit-il d'un air heureux.
Elle était habituée à entendre cela bien qu'elle fut contente de voir que des gens appréciaient la symbolique de son surnom. Tellement de gens sans scrupules et aux désirs hégèmoniques la détestaient pour cela et elle le savait aussi.
"Oui oui mais toi, tu t'appelles comment dis?"
"Kameo-Banzai"
"Beurk Banzai, mais c'est un cri de guerre ça dit-elle avec un air de dégoût mélangé de déception."
Le xélor tiqua un peu et répondit :
"Ca veut sutout dire longue vie dix mille ans ou longévité. C'est un mot qu'on dit pendant une fête et qui est apprécié par certaines personnes."
"Ah? dit-elle surprise. Pardon, je ne le savais."
"Ce n'est pas bien grave Nomansland. On ne peut pas tout savoir. Moi même, je sais que je ne sais rien pour reprendre ces mots à un philosophe. Et d'habitude reprit-il, on m'appelle juste Kameo."
"C'est dommage, je préfère Banzai dit-elle avec une moue tout en ayant une pensée pour son grand-père."
Ils continuèrent à discuter ainsi longtemps et se racontèrent un peu leurs vies et alors qu'il se faisait tard et que la jeune fille montrait des signes de fatigue, Kameo pensa que la mère de Nomansland pouvait s'inquiéter pour elle, il proposa de la raccompagner jusqu'à sa maison. Cette conversation dans ce lieu isolé avec cette enfant l'avait apaisé dans ce monde souvent en proie à la violence gratuite, et en la regardant, il avait envie de la protéger de tout cela ; envie de protéger le symbole que représentait cet enfant. Mais cela était si dur et tant de choses le
révoltait en ce monde, tant de choses qu'il voulait lui épargner et, à cette pensée, il retint la rage de ses pleurs pour ne pas l'effrayer. Alors qu'ils sortaient d'une obscurité pour rentrer dans celle de la nuit tombante, ils respirèrent tous deux et en même temps l'air frais du soir, comme si ce court instant était l'hommage et le témoignage de l'égalité entre les hommes. Au moment où ils étaient sur le point d'atteindre la maison de Nomansland, cette dernière lui dit :
"Tu veux que je te présente à ma maman Kameo?"
"Ca m'aurait plu, mais une prochaine fois Nomansland, il se fait tard et je dois rentrer chez moi. Et puis,....je ne voudrai pas choquer ta mère quand elle verra que tu as passé une partie de ta journnée avec quelqu'un qui a ma tête de déterré." lui répondit-il.
Elle lui tira la langue comme pour manifester un désaccord :
"Beeeuh même pas drôle!"
Puis elle sourit et continua :
"Dis, on se reverra Kameo."
"Oui, bien sûr."
"Ok alors à la prochaine.
Elle se pencha pour lui faire un bisou et se ravisa.
"Heu, dis tu pourrais pas enlever ces machins qui entourent ton visage, je peux même te faire un bisou."
"Non, je ne puis le faire. Je suis ainsi fait Nomansland, c'est comme si tu me demandais de m'arracher moi-même la peau."
"Ah d'accord, c'est vraiment bizarre un xélor." Sans dire un mot de plus, elle lui fit une bise qui claqua sur les bandelettes et il la lui rendit.
"Au revoir Nomansland."
"Au revoir Kameo."
Ils sourirent tous deux.
"Heureuse de t'avoir rencontré. Hé bien! Quelle aventure! dit-elle d'une mine réjouie. Quand je vais dire ça à maman!"
"Moi aussi, j'en suis bien heureux."
"Merci encore pour le livre."
"De rien. J'espère qu'il te plaira."
Kameo regarda la jeune fille s'éloigner et attendit qu'elle rentre dans sa maison pour reprendre sa route. Il était heureux d'avoir une nouvelle amie et ce sentiment inonda également la maisonnette de Nomansland quand elle raconta sa journée à sa mère.
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"C'est une belle journ.. hum *hésite à poster, en guise de
candidature, le BG d'une eniripsa dont le rp implique le fait de toujours devoir rester level 1* C'est un peu
barré quand même
(surtout pour moi en fait
, parce que bon, ce n'est pas trop comme ça que j'ai véritablement envie de jouer^_^).
Enfin, c'était surtout pour écrire une petite histoire que, j'espère vous aurez eu autant de plaisir à lire que j'ai eu à l'écrire
.
Belle journée aux Uami(e)s, ainsi qu'à tous ceux qui seront arrivés à supporter la longueur de ce texte jusqu'ici
.
LuNaMour, UAMour